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N°18 Juin 2014


La Ville algérienne : mal-gouvernance et déficit d’urbanité Réflexions à partir de l’exemple des quartiers de l’habitat social

pp : 139 - 161

Hachemi LAGHOUAG
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  • Abstract
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  • Bibliographie

   يناقش هذا المقال إحدى الإشكالات التي تعاني منها مدننا والمتمثلة في النّقص الصارخ للتهيئة العمرانية وشروط الحياة في المدينة،  وبالتالي   انتشار التحضر (urbanisation)  الفوضوي واستفحال عجز التمدن     (l’urbanité).         

إذا كان جل  فضاء المدينة  يعاني من هذا النقص فإنّ المشكل يتّصف بالحدّة في فضاءات  أطراف المدن، حيث تتموقع  غالبية أحياء السكن الاجتماعي. إذ يرصد المقال مختلف الاختلالات الوظيفية لهذه الفضاءات، ويحاول في نفس الوقت تبيان العجز في تسيير هذه الأحياء من طرف مختلف الفاعلين،  وغياب الحوكمة الرشيدة لمدننا.


كلمات مفتاحيه :المدينة، السكن الاجتماعي، التمدن، الحوكمة الحضرية، الفاعلون الحضريون

   Le présent papier a pour objet la question du déficit de l’urbanité dans la ville algérienne. Si le déficit de celle-ci n’épargne aucun espace urbain, il est encore plus accentué dans les espaces périphériques  où sont implantées la majeure partie des habitations collectives. En relevant les différents dysfonctionnements de ces espaces habités en matière d’aménagement urbain et de « dispositifs matériels de l’urbanité », il met le doigt sur le déficit d’implication des principaux  acteurs censés les prendre en charge et par conséquent la mal-gouvernance urbaine.


Mots clefs :  Ville, L’habitat Social, L’urbanité, Gouvernance Urbaine, Acteurs De La Ville

   Algerian city: poor governance and deficit of urbanity. Reflections from the example of neighbourhoods of social housing

The present paper discusses   the question of the urbanity’s deficit in Algerian cities.  If this deficit does not save any urban space, it is even more stressed in the peripheral spaces where are established the major party of the social housing areas. While noting the different dysfunctions of the inhabited areas in urban development and "urbanity hardware devices”, it highpoints the deficit involvement of the principal actors supposed to take charge of these areas and consequently the poor urban governance.


Keywords:City, Social Housing, Urbanity, Urban Governance,  Urban Actors.

Introduction

    A l’instar des villes  dans de nombreux pays du sud, la ville algérienne est confrontée à de multiples difficultés. En effet, pays majoritairement rural, il y a à peine une cinquantaine d’années (30 % seulement de population urbaine en 1966), l’Algérie a connu une intense urbanisation depuis l’indépendance. Selon les derniers chiffres, près de 07 algériens sur 10 vivent en ville en 2011 (contre 01 sur 03 en 1966) ; les agglomérations urbaines dépassant les 100.000 habitants sont au nombre d’une quarantaine(40) en 2008 alors que ce nombre  ne dépassait pas quatre (04) en 1966 ; enfin les centres urbains sont multipliés par 10 durant cette période passant d’à peine une centaine au début des années 1960 à environ un millier aujourd’hui. Ces spectaculaires  transformations dues à des facteurs et  dynamiques de différents ordres ne vont pas  sans poser de nombreux problèmes  auxquels la ville algérienne  doit faire face. Le chômage et le sous-emploi, la crise du logement, la faiblesse des services (santé, éducation,  transport en commun…), pollution, aménagement de l’espace, violence et insécurité, les inégalités sociales, les ségrégations et exclusions socio-spatiales etc., sont quelques uns  des défis considérables communs à toutes les villes du sud et auxquels les villes algériennes n’échappent pas.

     Dans ce papier, il sera question du déficit d’urbanité dont les symptômes ne sont que trop visibles et immédiatement  lisibles dans l’espace urbain algérien. Si ce déficit n’épargne aucune agglomération urbaine( Alger la capitale avec tous les atouts dont elle dispose est souvent classée parmi les villes où il ne fait pas bon vivre du tout)1,il est plus accentué dans les périphéries urbaines où sont implantées la majeure partie des citées de  l’habitat social .Si le constat de cette  « déréliction de l’urbanité » , qui caractérise aussi bien les centres des villes que leurs périphéries , est unanimement admis  , les avis sont cependant partagés sur les   responsabilité et les causes de ce phénomène. On a souvent et longtemps invoqué l’exode massif en ville après l’indépendance, « ruralisant »ainsi  les villes qui, peuplées désormais de néo-citadins « qui sont dans la ville mais qui ne sont pas de la ville »,  ont perdu les repères de la citadinité2.

        On a également mis en cause un certain volontarisme politique qui, croyant moderniser le pays,  a fait violence à la tradition et au patrimoine et versé dans un mimétisme aveugle reproduisant et imposant des modèles d’urbanité exogènes  offrant un espace  difficilement lisible et appropriable et donc facilement dégradable.3

     Les conditions économiques du pays( ex colonisé) figurent  également dans la liste des facteurs favorisant un urbain sans les conditions de la vie urbaine. Enfin, la gestion des espaces urbains est parfois mise en cause, mais insuffisamment à notre sens, car si plusieurs  facteurs participent de la fabrication d’une ville sans urbanité, le nœud du problème, et là nous rejoignons certains sociologues algériens, nous semble se situer au niveau de la gouvernance urbaine4 En effet, le caractère rural des néo-citadins n’est pas une essence immuable, la ville éduque dit-on ;  la modernisation entamée par les pouvoirs politiques n’est pas rejetée en elle-même mais son inaboutissement et son inachèvement qui sont souvent dénoncés, et,  pour ce qui est de la ville,  les populations urbaines sont plutôt en attente de celle-ci en tant que droit que contre elle.Quant aux conditions économiques, l’embellie financière de ces dernières années prouve qu’elles ne constituent pas le facteur déterminant  dans le manque d’urbanité dans la ville algérienne.

Le présent papier est une somme de réflexions à partir d’une longue observation de terrain  sur la question du déficit de l’urbanité dans les quartiers de l’habitat social en Algérie. L’absence manifeste des conditions de la vie urbaine qui fait de ces établissements humains des espaces semi-ruraux ou semi-urbains est le résultat d’une mal-gouvernance avérée.

       Mais avant d’aller plus loin, arrêtons-nous un instant sur les définitions des notions théoriques utilisées dans ce papier, à savoir l’urbanité et la gouvernance, pour les clarifier et dissiper ainsi tout malentendu qui pourrait résulter de la non défin

 
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Notes  et références

1 En 2013, malgré les chantiers initiés par les autorités algériennes, Alger est classé par le célèbre magazine londonien The Economist  parmi les 10 villes les moins vivables sur la planète! Pour établir ce classement annuel, The Economist prend en considération une trentaine de critères autour de cinq domaines : stabilité, soins de santé, culture et environnement, éducation et infrastructures.

2 Voir à ce propos les écrits  entre autres des sociologues BENATTIA Farouk : Alger, agrégat ou cité ? Ed SNED. Alger 1980, et LESBET Djaafar, La casbah d’Alger en réhabilitation et réanimation. In Peuples méditerranéens, n°43, avril-juin 1988. 

3  Cette thèse est plutôt avancée par certains auteurs européens qui dénoncent une  certaine hégémonie urbanistique et architecturale du modèle de la ville occidentale. Voir par exemple Marc Gosse. Les enjeux de la crise urbaine : les modèles urbains au Maghreb. In Espaces et sociétés n°65 , 1991/2

4  Voir notamment les travaux de Seffar-Zitoune  Madani sur la ville d’Alger et Sidi-Doumediene Rachid .

5  Durkheim Emile .les règles de la méthode sociologique(1885), Paris, PUF 1985 et De la division du travail social (1893), Paris, PUF 1981.

5 SIMMEL George(1903). Métropoles  et mentalités et Wirth Luis (1938). Le phénomène urbain comme mode de vie. In Grafmeyer Y et JOSEPH I, l’école de Chicago,. Naissance de l’écologie urbaine .Paris, FLAMMRION.2009

6  H RAYMOND. Urbain, convivialité, culture, in Annales de la recherche urbaine n°37. Déc. 1987-Fév. 1988.p 3-8.

7  Frey J.-P., 1986, La Ville industrielle et ses urbanités. La distinction ouvriers/employés. Le Creusot

1870-1930, Bruxelles, Éd. Pierre Mardaga, coll. « Architecture + Recherches », n° 25, 386 p , cité par N. SEMMOUDNouvelles significations du quartier, nouvelles formes d’urbanité : la périphérie du Sud-est d’Alger. Les Cahiers d’EMAM n° 18— Juillet 2009. pp. 45 à 54.

8   H.Mendras. La France que je vois, Ed Autrement. Paris, 2002

9  Voir entre autres ouvrages de l’auteur, Le droit à la ville. Ed Anthropos , Paris 1968, 1972.

10    M .LUSSAUT et J LEVY. Dictionnaire se géographie et de l’espace des sociétés. Ed BELIN, Paris 2003.p 966

11  Berry-Chikhaoui I  Les notions de citadinité et d’urbanité dans l’analyse des villes du Monde arabe, Essai de clarification   in Cahiers d’EMAM n° 18— Juillet 2009 —  pp. 9 à 20.

12   L’urbanité primaire, la vie sociale inorganisée de la rue – Nicolas Soulier, « Villes bonnes à vivre, villes invivables »

 Revue du MAUSS, No 14 – 2ème semestre 1999

13   Dubois-Taine G. et Chalas Y., (1997), La Ville émergente, LaTour-d’Aigues, L’Aube.

14   Sieverts Thomas, Entre-ville, une lecture de la Zwischenstadt, Editions Parenthèses, 2004, cité par Catherine Foret Urbanité : une manière de faire société mise à l’épreuve par la fragmentation urbaine.inhttp://www.millenaire3.com. Accueil.Société.Pratiques urbaines/Temps

15   Sieverts Thomas, Entre-ville, une lecture de la Zwischenstadt, Editions Parenthèses, 2004, cité par Catherine Foret Urbanité : une manière de faire société mise à l’épreuve par la fragmentation urbaine.http://www.millenaire3.com. Accueil.Société.Pratiques urbaines/Temps

16   On peut entre autres citer M Roncayolo pour qui la ville se caractérise de par une double structure : l’une matérielle, son dispositif écologique et la cité, espace politique ou religieux (Roncayolo, M., 1990. La Ville et ses territoires, Paris, Gallimard ).Mais aussi H Raymod qui affirme que l’histoire des moyens matériels de la convivialité(la rue, le centre, les services) sont inséparables de la création de l’urbanité » cf H RAYMOND op.cit 

17    Roncayolo, M., 1990. La Ville et ses territoires, Paris, Gallimard).

18    cf H Raymond op.cit  p3

19   de OliveiraBarata(M.), Étymologie du terme «gouvernance», http://ec.europa.eu/governance/docs/doc5_en.pdf

20  Raphaël CANET. Qu’est-ce que la gouvernance ?http://www.chaire-mcd.ca/

21  Gouvernance et Développement » (Banque Mondiale, Washington DC, USA 1992)

22   United Nations Economic and Social Commission for Asia and the Pacific. What is Good Governance?

En ligne, www.unescap.org/pdd.  Nous avons utilisé la traduction française de ces principes in Document de la commission européenne pour la démocratie par le droit (commission de Venise), intitulé « Bilan sur les notions de « bonne gouvernance’ et de « bonne administration », publié  en 2011.www.venice.coe.int

23    Outre les multiples définitions qu’on trouve chez de nombreux auteurs et  dans de nombreuses disciplines, les institutions internationales, ont-elles aussi essayé de définir la gouvernance. Entre autres, la banque mondiale la définit dans un rapport paru en 1992 et intitulé “Gouvernance et développement”, comme étant « la manière dont le pouvoir est exercé dans la gestion des ressources économiques et sociales d’un pays ». L’OCDE la définit comme « la manière dont la société résout ses problèmes et satisfait ses besoins collectivement » .le PNUD comme « l’action des autorités économiques, politiques et administratives pour gérer les affaires d’un pays à tous les niveaux […], ce qui comprend les mécanismes, processus et institutions à travers lesquels les citoyens et les groupes articulent leurs intérêts, exercent leurs droits légaux, remplissent leurs obligations et apaisent leurs différences »

24   Bruno Jobert et Pierre Muller  ont qualifié de « référentiel… est une image sociale de toute la société, c’est-à-dire une représentation globale autour de laquelle vont s’ordonner, se hiérarchiser les différentes représentations sectorielles. » cf. Bruno JOBERT et Pierre MULLER, L’État en action. Politiques publiques et corporatismes, Paris, PUF, 1987.

25   Stocker G., 1998. Cinq propositions pour une théorie de la gouvernance. Revue internationale des sciences sociales, n°155, pp. 19-30.

26   L’eau courante distribuée H/24 est rare

27  Jacques LEVY, « Penser la ville : un impératif sous toutes les latitudes », Cahiers d'Etudes sur la Méditerranée Orientale et le monde Turco-Iranien[En ligne], 24 | 1997, mis en ligne le 28 février 2005, consulté le 06 septembre 2013. URL : http://cemoti.revues.org/1458

28     Descloitres, Robert et ad. L'Algérie des bidonvilles : le tiers monde dans la cité, École pratique des hautes études, Mouton, Paris, 1961, 127 pages

29    Selon l le ministère de l’habitat algérien le nombre de demandes de logement enregistrées actuellement (juillet 2013) se l’élève à 1,667 .000. voir l’entretien accordé à la radio algérienne chaine 03, le 05 juillet 2013

30  Les ZHUN ou zones d’habitat urbain nouvelles sont des grands  ensembles de 200 à 1000 logements, inspirés des ZUP françaises, au nombre de 275 zones répartie à travers toute l’Algérie,  lancés en 1975 pour faire  face à la crise du logement qui se faisait sentir à partir des années 1970 suite à un exode rural massif vers les villes.

31   Cf Mohamed Foura et Yasmina Foura Ville nouvelle ou ZHUN à grande échelle? L’exemple d’Ali Mendjeli à Constantine. In Les Annales de la recherche urbaine n°98,

32     Voir l’argumentaire du colloque dans Calenda, publié le mercredi 24 juillet 2013. http://calenda.org/256089

33   Rapport réalisé par Raquel Rolnik, pour l’ONU  après  une visite officielle en Algérie du 9 au 19 juillet 2011.Voir résumé de ce rapport en ligne http://www.ohchr.org/Documents/HRBodies/HRCouncil/RegularSession/Session19/A-HRC-19-53-Add2_fr.pdf

34     Les recettes des loyers ne suffisent même pas à couvrir le budget de fonctionnement de ces organismes. Ainsi selon le ministre de l’habitat «  les offices chargés de la gestion des patrimoines immobiliers, leurs seules ressources provenant des charges incluses dans les loyers sont insuffisantes pour assurer un entretien et une rénovation exigés par une grande partie du parc public : 40% environ des loyers et charges sont recouvrés par ces offices. » Cf.  Comte rendu dans la presse du 11juin 2008 du colloque sur la gestion immobilière. Alger Juin 2008. Ce taux est encore plus bas en 2011puisque il ne dépasse pas 35%, selon le ministère de l’habitat.cf le journal numérique, chiffre d’affaires .com. du 03/01/2012

35   Évoquant le non payement des loyers par un grand nombre d’occupants de logements sociaux, un ministre de l’habitat n’a pas manqué dans une réunion avec les responsables des dits organismes de relever un déficit de communication entre ces derniers et les locataires  « Sachez que le manque de communication avec les citoyens a fait que ces derniers rejettent toutes les initiatives de l’OPGI et donne lieu au refus de payer même les redevances locatives » leur a-t-il déclaré. Voir compte rendu du journal Liberté du 22/07/2007  

36  Le nombre de logements cédés en 2008 s’élève à s’élève à plus de 400.000 unités.

37   Les logements cédées par l’état à leurs occupants sont payés très en-deçà de leur valeur vénale

38   Pour les pouvoirs publics «  le niveau de maturité des citoyens n'est pas atteint pour que ces derniers fassent appel aux services d'un professionnel, l'administrateur des biens » cf. note 12, plus haut

39  N’ayant retenu de cette expérience aucun enseignement, l’opération de cession de l’habitat social, est reprise en 2004, après 4 ans d’arrêt, sans aucun souci de la préservation de ce patrimoine.

40    Voir Dossier sur la gestion immobilière in La revue de l’habitat n°2, Novembre 2008

41    Optant pour une idéologie socialiste ou populiste, c’est selon, l’état-national algérien suppléant une société très déstructurée au sortir de la colonisation, était présent dans toutes les sphères d’activité. S’érigeant en tutélaire de la société , il s’est rendu par là-même redevable vis-à-vis de celle-ci aussi bien pour l’accès à l’emploi, à l’instruction, aux soins, aux commodités de la vie moderne ou au logement »cf. K Boukhobza Octobre88. Ed Oucene Alger 1991 p 34

42   La loi sur la copropriété stipule qu’au titre des charges communes, un syndicat des occupants doté de la personnalité morale est chargé de la surveillance et de la gestion des parties communes

43    Le nombre d’administrateurs accrédités s’élève à345 en 2007

44  En dehors de métropoles millionnaires divisées en districts urbains, toutes les autres villes sont gérées par une seule administration municipale

45  Pour le CNES dans son rapport sur les villes algériennes en 1997 « les opérations de collecte et traitement de déchets solides et le nettoyage de la rue publique sont souvent considérés comme une préoccupation secondaire par les instances communales.»

46  CNES Rapport sur les villes 1997.

47  CENEAP Janvier 2008.rapport de synthèse sur Réforme des finances et de la fiscalité locales document en ligne

www.ceneap.com.dz/Pdf/RefFinLoc.pdf

48   ibidem

49   Comparée à d’autres pays l’Algérie parait sous-administrée. Pour environ le double de la population algérienne, la France par exemple, compte en 2012 près  de 1million 800.000 agents travaillant  dans les collectivités territoriales. Voir Rapport annuel de la DGAFP. Ministère de l’intérieur français 2012

50   Dans une statistique parue en 2000, le nombre d’analphabètes parmi les agents des collectivités territoriales (wilaya,daira et communes) s’élève ç près de 40% ? alors que les diplômés de l’université ne dépasse pas les 5%. VoirCENEAP: Étude sur l'encadrement de la Wilaya de la Daira et de la Commune -: juillet 2000

51  SEGAUD M. Le propre de la ville , pratiques et symboles. Ed , l’espace européen , 1992, p 10

52   Bouziane Semmoud .Appropriations et usages des espaces urbains en Algérie du Nord Cahiers de géographie du Québec, vol. 53, n° 148, 2009, p. 101-118.

53  Pour le premier chiffre, voir  les propos du ministre délégué aux collectivités locales rapportés par le journal l’Expression du 24/10/207, pour le second chiffre, le journal gouvernemental Horizons du 13/11/2012

54   Les élections municipales qui se tiennent tous les cinq ans ne sont en fait que formelles. Les problèmes locaux ne sont jamais abordés dans les programmes des candidats à ces élections ou pas sérieusement abordés. Les assemblées «  élues », avec un taux de participation au vote de moins en moins élevé, ne reflètent pas les volontés des citoyens.

56   Ce n’est qu’en 1987 avec la loi du 21 juillet 1987 et surtout celle du 4 décembre 1990, que l’Algérie post-indépendante va connaître un foisonnement sans précédent du fait associatif. Cependant,, les taux d’adhésion demeurent relativement faibles et les associations ne regroupent qu’une infime partie de la population 

57   Derras Omar  Le fait associatif en Algérie. Le cas d’Oran in Insaniyat n°8, mai-août 1999, pages 95-117.

58    Les responsables de ces comités ont mauvaise presse auprès de la population des cités. C’est le cas d’ailleurs de presque tous les responsables d’associations accusés d’instrumentaliser les associations pour se rapprocher des sources du pouvoir. Il faut dire que ce dernier a aiguisé l’appétit de ces responsables. 

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Hachemi LAGHOUAG, «La Ville algérienne : mal-gouvernance et déficit d’urbanité Réflexions à partir de l’exemple des quartiers de l’habitat social »

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Papier : pp : 139 - 161,
Date Publication Sur Papier : 2014-06-01,
Date Pulication Electronique : 2014-06-16,
mis a jour le : 03/10/2018,
URL : https://revues.univ-setif2.dz:443/revue/index.php?id=1135.