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N°20 Juin 2015




Ce numéro de la Revue des Sciences Sociales paraît dans une atmosphère où l’idéal se voit confronté à la réalité, et l'ambition heurtée aux obstacles, car la revue a revu ses ambitions à la hausse, et a œuvré à ouvrir la voie et à créer une atmosphère propice à un changement de qualité au niveau de l’accompagnement des recherches proposées à la publication, à savoir: rigueur dans le suivi, respect du calendrier, intégrité dans l’expertise et incitation à la qualité, en vue de mettre en place un savoir sérieux et authentique, portant un discours méthodologique et rigoureux, et des visions scientifiques informées.

   Cependant, ce dont nous disposons à l’heure actuelle ne répond pas assez à cette ambition, car l’obsession de publier un article pour se voir accordé une promotion académique domine encore sur les objectifs de nombreux chercheurs qui soumettent leurs articles à diverses revues. Ainsi, cette obsession demeure un facteur de précipitation dans la rédaction de l'article, un obstacle qui empêche le respect des conditions scientifiques, cognitives, formelles et méthodologiques, et une motivation – dans certains cas – qui les incite à aller au-delà des limites de l'éthique de la loyauté scientifique... Tout ceci place un lourd fardeau sur les épaules du staff de la revue: comité de rédaction, experts, consultants et réviseurs linguistiques, rendant leur travail pénible, affectant leur ambition par la déception, et peut-être même retarder la parution du numéro.

   Par conséquent, la revue a fait le choix de soumettre les articles réceptionnés à deux expertises consécutives dans un souci d’accompagner la conception scientifique de l'article. Cette expérience, bien qu'elle assure un meilleur rendement, est devenue difficile à gérer compte tenu de l'étendue géographique des experts et le nombre de modifications demandées avant la publication de tout article. Cependant, notre ambition scientifique dépasse le souci de recevoir un nombre suffisant de recherches sérieuses et qualitatives en temps opportun, et favorise l’importance de recueillir un large éventail de recherches d’une richesse cognitive tant en qualité qu’en quantité, afin que nous puissions élaborer des numéros à caractère scientifique remarquable, où l’on ne se contente pas de recueillir et classifier les articles acceptés, mais l’on prend compte de la complétude méthodologique souhaitée et le produit cognitif escompté.

   Cette ambition nous invite à ouvrir les prochains numéros sur de nouvelles propositions, telles que les études thématiques qui seront publiées dans des numéros spéciaux, les études critiques sur les dernières recherches en matière de sciences sociales, ou encore les entretiens scientifiques avec des personnalités intellectuelles, nationales et internationales, afin d'équilibrer le discours de la revue et l’apparenter à une perspective scientifique renouvelée.

   Par ailleurs, ce numéro inclut des problématiques à thématiques et approches variées réunissant les études sociales, intellectuelles et littéraires. En effet, M. DJELLAL Abdelhalim a présenté une lecture documentaire dans les textes législatifs et réglementaires de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique, en étudiant le cadre professionnel et de la recherche de l’enseignant universitaire, et en tentant de s’arrêter sur la nature des motivations et obstacles professionnels. Tandis que Mme. FELLAHI Karima a abordé la problématique de l'incapacité de la Sociologie à exercer son véritable rôle dans la société, et les obstacles qui empêchent cela, dont l’attachement aux théories occidentales et l’incapacité à mobiliser la langue et la méthode à cette fin.   

   M. KHELLAF Djelloul a essayé, quant à lui, d’aborder les caricatures soulevées par la presse occidentale, et de mettre en évidence l’équation du droit du journaliste à informer, d’une part, et celui d'une personne à ses particularités et des peuples à leurs symboles, d’autre part. Cette équation met en relief l’ampleur des contradictions entre la législation juridique et les pratiques idéologiques. De son côté, M. DRIDI Mabrouk a abordé la problématique des histoires des proverbes populaires et leur positionnement dans la structure et la production du texte conté, en estimant que le proverbe est une rhétorique verbale dont l’aspect apparent est l’expression et le fond est un récit qui disparait esthétiquement au profit de la fonction expressive, en affirmant la considération mentale et culturelle dans l'interprétation et l’assimilation du signifié narratif des textes et leurs utilisateurs. Quant à M. BOUDOUKHA Messaoud, il a exploré les principes et fondements de la communication, mais d’un point de vue  rhétorique. Ainsi, il a attiré l’attention sur la nécessité de réaliser les principes de pragmatisme et de conformité, ou d’adapter le discours avec la nature de la communication. Pour sa part, Dr. MAHOR BACHA Abdelhalim a tenté de discuter la limite de l'interprétation empirique qui ne repose pas sur des modèles cognitifs antérieurs, tandis que le modèle civilisationnel repose sur l’élément de la structure comme paramètre méthodologique chez Malek Bennabi, qui se base, à son tour, sur l'idée religieuse et sa manifestation morale hissant et motivant l’acte humain. Quant à l’article de Dr. AYADI Abdelaziz, il a eu pour objet l'idée de la recherche du modèle civilisationnel idéal de l'humanité, en se basant sur la vision coranique de la civilisation, qui veille sur la vie bonne fondée sur les valeurs de la tolérance, la coexistence et le dialogue.

   De surcroît, Dr. Mohamed BOUADI a abordé la problématique du sens et la signification, en considérant qu’elle représente dans son étendue et popularisation un carrefour où se rencontrent les disciplines des sciences humaines. Il a également essayé d’étudier les questions sémantiques les plus pertinentes abordées par les rhétoriciens et les critiques arabes dans leurs livres sur la Rhétorique et œuvres critiques, pour affirmer que les significations sont inconstantes tant qu’elles dépendent sur les deux parties du processus discursif, soit l'orateur et l'auditeur, et le contexte dans lequel il se produit. D’un autre côté, M. DRID Kamel s’est intéressé aux principes de la charia islamique comme référence du droit administratif, en tant que source purement juridique plutôt qu’uniquement religieuse. Tandis que M. SAADAOUI Kamal a étudié, de son côté, le rôle du législateur  dans la formulation de la jurisprudence, en tant que mécanisme procédural pour la bonne gestion de la justice. 

   Outre cela, la participation de Dr. BOULECHAIR Abdelaziz a porté sur le thème de la dialectique de l’esprit scientifique dans la philosophie des sciences contemporaines suivant le modèle de Gaston Bachelard, et selon un processus méthodologique qui a abordé les limites du concept substantialiste et constant de l'esprit, et l'impact des connaissances scientifiques dans la croissance et l'évolution de la pensée. Le docteur a attiré l'attention sur la pertinence de la complémentarité entre l'esprit, la réalité et la connaissance transcendantale. Dr. ANIETTE Abdelkrim a, pour sa part, démontré la stratégie de l’inversion de la relation entre l’idéal et le concret dans son image platonicienne qui valorise l’idéal et rabaisse le concret, et en retour, renverser cette dichotomie, afin que la terre recouvre son innocence, sa beauté et sa vie, et mettre en place un nouveau vocabulaire comme: l'art, la réalité et le mythe.  

   De nombreux articles dans ce numéro se sont intéressés aux études du patrimoine. En effet, Dr. MERGHAM Ahmed a abordé Al-Jahidh comme modèle pour le respect des règles de l’interprétation correcte des textes coraniques et arabes, et tel un exemple de la diversité des méthodes de recherche et de création de ces personnages patrimoniaux, dont il faudrait se familiariser avec les sciences. Pour sa part, Mme. TERCHAK Souad s’est basée sur le texte de Hazim Al-Kartagini comme modèle pour étudier la dichotomie imagination/valeurs éthiques dans le texte poétique dans l’occident musulman. Il s’agit d’une autre approche patrimoniale qui valorise l’expérience de la conciliation entre l’esthétisme et la créativité du texte, d’une part, et sa fonction et relation à la morale, d’autre part. De plus, Dr. ELKOLLI Zoubir a mis l’accent sur le background du poète Ibn Chahid Al-Andaloussi qui oscille entre son désir d’être en harmonie avec son temps et se vanter de l’étendue de sa connaissance linguistique, d’un côté, et la réalité de sa formation et son origine, d’un autre côté. Quant au Dr. DAICHE Khaireddine, il a étudié le phénomène de la représentation des situations d’amour dans les textes littéraires, en partant des textes de chacun d’Al-Jahidh et d’Ibn Hazm, pour affirmer que l’identification des situations psychologiques et émotionnels va de pair avec l'exercice de l’acte historique à travers le temps et au sein des relations humaines réelles. La linguistique a, quant à elle, suscité l’intérêt de M. BOUDRAMA Zaidi qui a tenté, en comparant la réception de cette science sur les deux niveaux arabe et occidental, de déduire les causes qui entravent son chemin chez les Arabes. 

   Outre les problématiques du patrimoine, l’étude basée sur des échantillons est présente dans l’approche de Mme. BERARMA Sabrina qui a démontré le rôle du journalisme citoyen à faire face au journalisme professionnel. En effet, les pratiques journalistiques non-professionnelles sont aujourd’hui un concurrent  ou une alternative du journalisme traditionnel, que l’on peut considérer comme une dimension réelle dans l’acte démocratique. Par ailleurs, la catégorie des étudiants a fait l’objet de deux études sur le terrain, la première a traité le phénomène de la dépendance à Internet, dans laquelle Mme. IBRIHIM Samia a conclu, en se basant sur une étude sur le terrain d’un échantillon d’étudiants, à l’affirmation de la corrélation entre la dépendance à Internet et l'isolement social. Quant à la seconde, elle a abordé le phénomène de la propagation de la rumeur dans le milieu de l'étudiant universitaire, dans laquelle M. SAYD Hatem a essayé de mesurer à quel point la rumeur peut-elle être accepté et crue.

   Enfin, dans le domaine de l'apprentissage et de l'enseignement, M. LALIACHE Nadir a présenté une lecture au niveau des centres de formation en langue française et la différence entre les besoins des apprenants et ceux qui n’ont point eu d’apprentissage, afin de comprendre les conditions de leur formation. Ce numéro comporte également une étude de Dr. KESKAS Saïd et M. AIT AISSA Mouloud sur la nature du contenu culturel du manuel de la langue anglaise du troisième niveau du cycle secondaire en Algérie, et ce, en analysant les éléments culturels constituant la matière du manuel, et en  proposant des modifications dans la répartition des sujets et dans le but de surmonter les lacunes enregistrées. 

                       

Rédacteur en chef